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The Illustrated Salomé in English & French (with Active Table of Contents) Read online

Page 8


  [Salomé danse la danse des sept voiles.]

  HERODE. Ah! c’est magnifique, c’est magnifique! Vous voyez qu’elle a danse pour moi, votre fille. Approchez, Salomé! Approchez, afin que je puisse vous donner votre salaire. Ah! je paie bien les danseuses, moi. Toi, je te paierai bien. Je te donnerai tout ce que tu voudras. Que veux-tu, dis?

  SALOMÉ [s’agenouillant] Je veux qu’on m’apporte presentement dans un bassin d’argent . . .

  HERODE [riant] Dans un bassin d’argent? mais oui, dans un bassin d’argent, certainement. Elle est charmante, n’est-ce pas? Qu’est- ce que vous voulez qu’on vous apporte dans un bassin d’argent, ma chere et belle Salomé, vous qui etes la plus belle de toutes les filles de Judee? Qu’est-ce que vous voulez qu’on vous apporte dans un bassin d’argent? Dites-moi. Quoi que cela puisse etre on vous le donnera. Mes tresors vous appartiennent. Qu’est-ce que c’est, Salomé.

  SALOMÉ [se levant] La tete d’Iokanaan.

  HEDODIAS. Ah! c’est bien dit, ma fille.

  HERODE. Non, non.

  HERODIAS. C’est bien dit, ma fille.

  HERODE. Non, non, Salomé. Vous ne me demandez pas cela. N’ecoutez pas votre mere. Elle vous donne toujours de mauvais conseils. Il ne faut pas l’ecouter.

  SALOMÉ. Je n’ecoute pas ma mere. C’est pour mon propre plaisir que je demande la tete d’Iokanaan dans un bassin d’argent. Vous avez jure, Herode. N’oubliez pas que vous avez jure.

  HERODE. Je le sais. J’ai jure par mes dieux. Je le sais bien. Mais je vous supplie, Salomé, de me demander autre chose. Demandez-moi la moitie de mon royaume, et je vous la donnerai. Mais ne me demandez pas ce que vous m’avez demande.

  SALOMÉ. Je vous demande la tete d’Iokanaan.

  HERODE. Non, non, je ne veux pas.

  SALOMÉ. Vous avez jure, Herode.

  HERODIAS. Oui, vous avez jure. Tout le monde vous a entendu. Vous avez jure devant tout le monde.

  HERODIAS. Taisez-vous. Ce n’est pas a vous que je parle.

  HERODIAS. Ma fille a bien raison de demander la tete de cet homme. Il a vomi des insultes contre moi. Il a dit des choses monstrueuses contre moi. On voit qu’elle aime beaucoup sa mere. Ne cedez pas, ma fille. Il a jure, il a jure.

  HERODE. Taisez-vous. Ne me parlez pas . . . Voyons, Salomé, il faut etre raisonnable, n’est-ce pas? N’est-ce pas qu’il faut etre raisonnable? Je n’ai jamais ete dur envers vous. Je vous ai toujours aimee . . . Peut-etre, je vous ai trop aimee. Ainsi, ne me demandez pas cela. C’est horrible, c’est epouvantable de me demander cela. Au fond, je ne crois pas que vous soyez serieuse. La tete d’un homme decapitee, c’est une chose laide, n’est-ce pas? Ce n’est pas une chose qu’une vierge doive regarder. Quel plaisir cela pourrait-il vous donner? Aucun. Non, non, vous ne voulez pas cela . . . Ecoutez-moi un instant. J’ai une emeraude, une grande emeraude ronde que le favori de Cesar m’a envoyee. Si vous regardiez a travers cette emeraude vous pourriez voir des choses qui se passent a une distance immense. Cesar lui-meme en porte une tout a fait pareille quand il va au cirque. Mais la mienne est plus grande. Je sais bien qu’elle est plus grande. C’est la plus grande emeraude du monde. N’est-ce pas que vous voulez cela? Demandez-moi cela et je vous le donnerai.

  SALOMÉ. Je demande la tete d’Iokanaan.

  HERODE. Vous ne m’ecoutez pas, vous ne m’ecoutez pas. Enfin, laissez-moi parler, Salomé.

  SALOMÉ. La tete d’Iokanaan.

  HERODE. Non, non, vous ne voulez pas cela. Vous me dites cela seulement pour me faire de la peine, parce que je vous ai regardee pendant toute la soiree. Eh! bien, oui. Je vous ai regardee pendant toute la soiree. Votre beaute m’a trouble. Votre beaute m’a terriblement trouble, et je vous ai trop regardee. Mais je ne le ferai plus. Il ne faut regarder ni les choses ni les personnes. Il ne faut regarder que dans les miroirs. Car les miroirs ne nous montrent que des masques . . . Oh! Oh! du vin! j’ai soif . . . Salomé, Salomé, soyons amis. Enfin, voyez . . . Qu’est-ce que je voulais dire? Qu’est-ce que c’etait? Ah! je m’en souviens! . . . Salomé! Non, venez plus pres de moi. J’ai peur que vous ne m’entendiez pas . . . Salomé, vous connaissez mes paons blancs, mes beaux paons blancs, qui se promenent dans le jardin entre les myrtes et les grands cypres. Leurs becs sont dores, et les grains qu’ils mangent sont dores aussi, et leurs pieds sont teints de pourpre. La pluie vient quand ils crient, et quand ils se pavanent la lune se montre au ciel. Ils vont deux a deux entre les cypres et les myrtes noirs et chacun a son esclave pour le soigner. Quelquefois ils volent a travers les arbres, et quelquefois ils couchent sur le gazon et autour de l’etang. Il n’y a pas dans le monde d’oiseaux si merveilleux. Il n’y a aucun roi du monde qui possede des oiseaux aussi merveilleux. Je suis sur que meme Cesar ne possede pas d’oiseaux aussi beaux. Eh bien! je vous donnerai cinquante de mes paons. Ils vous suivront partout, et au milieu d’eux vous serez comme la lune dans un grand nuage blanc . . . Je vous les donnerai tous. Je n’en ai que cent, et il n’y a aucun roi du monde qui possede des paons comme les miens, mais je vous les donnerai tous. Seulement, il faut me delier de ma parole et ne pas me demander ce que vous m’avez demande.

  [Il vide la coupe de vin.]

  SALOMÉ. Donnez-moi la tete d’Iokanaan.

  HERODIAS. C’est bien dit, ma fille! Vous, vous etes ridicule avec vos paons.

  HERODE. Taisez-vous. Vous criez toujours. Vous criez comme une bete de proie. Il ne faut pas crier comme cela. Votre voix m’ennuie. Taisez-vous, je vous dis . . . Salomé, pensez a ce que vous faites. Cet homme vient peut-etre de Dieu. Je suis sur qu’il vient de Dieu. C’est un saint homme. Le doigt de Dieu l’a touche. Dieu a mis dans sa bouche des mots terribles. Dans le palais, comme dans le desert, Dieu est toujours avec lui . . . Au moins, c’est possible. On ne sait pas, mais il est possible que Dieu soit pour lui et avec lui. Aussi peut-etre que s’il mourrait, il m’arriverait un malheur. Enfin, il a dit que le jour ou il mourrait il arriverait un malheur a quelqu’un. Ce ne peut etre qu’a moi. Souvenez-vous, j’ai glisse dans le sang quand je suis entre ici. Aussi j’ai entendu un battement d’ailes dans l’air, un battement d’ailes gigantesques. Ce sont de tres mauvais presages. Et il y en avait d’autres. Je suis sur qu’il y en avait d’autres, quoique je ne les aie pas vus. Eh bien! Salomé, vous ne voulez pas qu’un malheur m’arrive? Vous ne voulez pas cela. Enfin, ecoutez-moi.

  SALOMÉ. Donnez-moi la tete d’Iokanaan.

  HERODE. Vous voyez, vous ne m’ecoutez pas. Mais soyez calme. Moi, je suis tres calme. Je suis tout a fait calme. Ecoutez. J’ai des bijoux caches ici que meme votre mere n’a jamais vus, des bijoux tout a fait extraordinaires. J’ai un collier de perles a quatre rangs. On dirait des lunes enchainees de rayons d’argent. On dirait cinquante lunes captives dans un filet d’or. Une reine l’a porte sur l’ivoire de ses seins. Toi, quand tu le porteras, tu seras aussi belle qu’une reine. J’ai des amethystes de deux especes. Une qui est noire comme le vin. L’autre qui est rouge comme du vin qu’on a colore avec de l’eau. J’ai des topazes jaunes comme les yeux des tigres, et des topazes roses comme les yeux des pigeons, et des topazes vertes comme les yeux des chats. J’ai des opales qui brulent toujours avec une flamme qui est tres froide, des opales qui attristent les esprits et ont peur des tenebres. J’ai des onyx semblables aux prunelles d’une morte. J’ai des selenites qui changent quand la lune change et deviennent pales quand elles voient le soleil. J’ai des saphirs grands comme des oeufs et bleus comme des fleurs bleues. La mer erre dedans, et la lune ne vient jamais troubler le bleu de ses flots.

  J’ai des chrysolithes et des beryls, j’ai des chrysoprases et des rubis, j’ai des sardonyx et des hyacinthes, et des calcedoines et je vous les donnerai tous, mais tous, et j’ajouterai d’autres choses. Le roi des Indes vient justement de m’envoyer quatre eventails faits de plumes de perroquets, et le roi de Numidie une robe faite de plumes d’autruche. J’ai un cristal qu’il n’est pas permis aux femmes de voir et que meme les jeunes hommes ne doivent regarder qu’apres avoir ete flagelles de verges. Dans un coffret de nacre j�
�ai trois turquoises merveilleuses. Quand on les porte sur le front on peut imaginer des choses qui n’existent pas, et quand on les porte dans la main on peut rendre les femmes steriles. Ce sont des tresors de grande valeur. Ce sont des tresors sans prix. Et ce n’est pas tout. Dans un coffret d’ebene j’ai deux coupes d’ambre qui ressemblent a des pommes d’or. Si un ennemi verse du poison dans ces coupes elles deviennent comme des pommes d’argent. Dans un coffret incruste d’ambre j’ai des sandales incrustees de verre. J’ai des manteaux qui viennent du pays des Seres et des bracelets garnis d’escarboucles et de jade qui viennent de la ville d’Euphrate. . . Enfin, que veux-tu, Salomé? Dis-moi ce que tu desires et je te le donnerai. Je te donnerai tout ce que tu demanderas, sauf une chose. Je te donnerai tout ce que je possede, sauf une vie. Je te donnerai le manteau du grand pretre. Je te donnerai le voile du sanctuaire.

  LES JUIFS. Oh! Oh!

  SALOMÉ. Donne-moi la tete d’Iokanaan.

  HERODE [s’affaissant sur son siege] Qu’on lui donne ce qu’elle demande! C’est bien la fille de sa mere! [Le premier soldat s’approche. Herodias prend de la main du tetrarque la bague de la mort et la donne au soldat qui l’apporte immediatement au bourreau. Le bourreau a l’air effare.] Qui a pris ma bague? Il y avait une bague a ma main droite. Qui a bu mon vin! Il y avait du vin dans ma coupe. Elle etait pleine de vin. Quelqu’un l’a bu? Oh! je suis sur qu’il va arriver un malheur a quelqu’un. [Le bourreau descend dans la citerne.] Ah! pourquoi ai-je donne ma parole? Les rois ne doivent jamais donner leur parole. S’ils ne la gardent pas, c’est terrible. S’ils la gardent, c’est terrible aussi . . .

  HERODIAS. Je trouve que ma fille a bien fait.

  HERODE. Je suis sur qu’il va arriver un malheur.

  SALOMÉ [Elle se penche sur la citerne et ecoute.] Il n’y a pas de bruit. Je n’entends rien. Pourquoi ne crie-t-il pas, cet homme? Ah! si quelqu’un cherchait a me tuer, je crierais, je me debattrais, je ne voudrais pas souffrir . . . Frappe, frappe, Naaman. Frappe, je te dis . . . Non. Je n’entends rien. Il y a un silence affreux. Ah! quelque chose est tombe par terre. J’ai entendu quelque chose tomber. C’etait l’epee du bourreau. Il a peur, cet esclave! Il a laisse tomber son epee. Il n’ose pas le tuer. C’est un lache, cet esclave! Il faut envoyer des soldats.

  [Elle voit le page d’Herodias et s’adresse a lui.] Viens ici. Tu as ete l’ami de celui qui est mort, n’est-ce pas? Eh bien, il n’y a pas eu assez de morts. Dites aux soldats qu’ils descendent et m’apportent ce que je demande, ce que le tetrarque m’a promis, ce qui m’appartient. [Le page recule. Elle s’adresse aux soldais.] Venez ici, soldats. Descendez dans cette citerne, et apportez-moi la tete de cet homme. [Les soldats reculent.] Tetrarque, tetrarque, commandez a vos soldats de m’apporter la tete d’Iokanaan.

  [Un grand bras noir, le bras du bourreau, sort de la citerne apportant sur un bouclier d’argent la tete d’Iokanaan. Salomé la saisit. Herode se cache le visage, avec son manteau. Herodias sourit et s’evente. Les Nazareens s’agenouillent et commencent a prier.]

  SALOMÉ. Ah! tu n’as pas voulu me laisser baiser ta bouche, Iokanaan. Eh bien! je la baiserai maintenant. Je la mordrai avec mes dents comme on mord un fruit mur. Oui, je baiserai ta bouche, Iokanaan. Je te l’ai dit, n’est-ce pas? je te l’ai dit. Eh bien! je la baiserai maintenant . . . Mais pourquoi ne me regardes-tu pas, Iokanaan? Tes yeux qui etaient si terribles, qui etaient si pleins de colere et de mepris, ils sont fermes maintenant. Pourquoi sont-ils fermes? Ouvre tes yeux! Souleve tes paupieres, Iokanaan. Pourquoi ne me regardes-tu pas? As-tu peur de moi, Iokanaan, que tu ne veux pas me regarder? . . . Et ta langue qui etait comme un serpent rouge dardant des poisons, elle ne remue plus, elle ne dit rien maintenant, Iokanaan, cette vipere rouge qui a vomi son venin sur moi. C’est etrange, n’est-ce pas? Comment se fait-il que la vipere rouge ne remue plus? . . .

  Tu n’as pas voulu de moi, Iokanaan. Tu m’as rejetee. Tu m’as dit des choses infames. Tu m’as traitee comme une courtisane, comme une prostituee, moi, Salomé, fille d’Herodias, Princesse de Judee! Eh bien, Iokanaan, moi je vis encore, mais toi tu es mort et ta tete m’appartient. Je puis en faire ce que je veux. Je puis la jeter aux chiens et aux oiseaux de l’air. Ce que laisseront les chiens, les oiseaux de l’air le mangeront . . . Ah! Iokanaan, Iokanaan, tu as ete le seul homme que j’ai aime. Tous les autres hommes m’inspirent du degout. Mais, toi, tu etais beau. Ton corps etait une colonne d’ivoire sur un socle d’argent. C’etait un jardin plein de colombes et de lis d’argent. C’etait une tour d’argent ornee de boucliers d’ivoire. Il n’y avait rien au monde d’aussi blanc que ton corps. Il n’y avait rien au monde d’aussi noir que tes cheveux. Dans le monde tout entier il n’y avait rien d’aussi rouge que ta bouche. Ta voix etait un encensoir qui repandait d’etranges parfums, et quand je te regardais j’entendais une musique etrange!

  Ah! pourquoi ne m’as-tu pas regardee, Iokanaan? Derriere tes mains et tes blasphemes tu as cache ton visage. Tu as mis sur tes yeux le bandeau de celui qui veut voir son Dieu. Eh bien, tu l’as vu, ton Dieu, Iokanaan, mais moi, moi . . . tu ne m’as jamais vue. Si tu m’avais vue, tu m’aurais aimee. Moi, je t’ai vu, Iokanaan, et je t’ai aime. Oh! comme je t’ai aime. Je t’aime encore, Iokanaan. Je n’aime que toi . . . J’ai soif de ta beaute. J’ai faim de ton corps. Et ni le vin, ni les fruits ne peuvent apaiser mon desir. Que ferai-je, Iokanaan, maintenant? Ni les fleuves ni les grandes eaux, ne pourraient eteindre ma passion. J’etais une Princesse, tu m’as dedaignee. J’etais une vierge, tu m’as defloree. J’etais chaste, tu as rempli mes veines de feu . . . Ah! Ah! pourquoi ne m’as-tu pas regardee, Iokanaan? Si tu m’avais regardee tu m’aurais aimee. Je sais bien que tu m’aurais aimee, et le mystere de l’amour est plus grand que le mystere de la mort. Il ne faut regarder que l’amour.

  HERODE. Elle est monstrueuse, ta fille, elle est tout a fait monstrueuse. Enfin, ce qu’elle a fait est un grand crime. Je suis sur que c’est un crime contre un Dieu inconnu.

  HERODIAS. J’approuve ce que ma fille a fait, et je veux rester ici maintenant.

  HERODE [se levant] Ah! l’epouse incestueuse qui parle! Viens! Je ne veux pas rester ici. Viens, je te dis. Je suis sur qu’il va arriver un malheur. Manasse, Issachar, Ozias, eteignez les flambeaux. Je ne veux pas regarder les choses. Je ne veux pas que les choses me regardent. Eteignez les flambeaux. Cachez la lune! Cachez les etoiles! Cachons-nous dans notre palais, Herodias. Je commence a avoir peur.

  [Les esclaves eteignent les flambeaux. Les etoiles disparaissent. Un grand nuage noir passe a travers la lune et la cache completement. La scene devient tout a fait sombre. Le tetrarque commence a monter l’escalier.]

  LA VOIX DE SALOMÉ. Ah! j’ai baise ta bouche, Iokanaan, j’ai baise ta bouche. Il y avait une acre saveur sur tes levres. Etait-ce la saveur du sang? . . . Mais, peut-etre est-ce la saveur de l’amour. On dit que l’amour a une acre saveur . . . Mais, qu’importe? Qu’importe? J’ai baise ta bouche, Iokanaan, j’ai baise ta bouche.

  [Un rayon de lune tombe sur Salomé et l’eclaire.]

  HERODE [se retournant et voyant Salomé] Tuez cette femme!

  [Les soldats s’elancent et ecrasent sous leurs boucliers Salomé, fille d’Herodias, Princesse de Judee.]

  Table of Contents

  Salomé (English text)

  Illustration: Title Page

  A Note On Salomé by Robert Ross

  Illustration: List of the Pictures

  Illustration: The Woman In The Moon

  Scene

  Illustration: The Peacock Skirt

  Illustration: The Black Cape

  Illustration: A Platonic Lament

  Illustration: John and Salomé

  Illustration: Enter Herodias

  Illustration: The Eyes of Herod

  Illustration: Salomé on Settee

  Illustration: The Toilette of Salome (version one)

  Illustration: The Toilette of Salome (version two)

  Illustration: The Stomach Dance

  Illustration: The Dancer's Reward
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br />   Illustration: The Climax

  Illustration: Cul De Lampe

  Salomé (texte original en français)

  Illustration: The Woman In The Moon

  Scene

  Illustration: The Peacock Skirt

  Illustration: The Black Cape

  Illustration: A Platonic Lament

  Illustration: John and Salomé

  Illustration: Enter Herodias

  Illustration: The Eyes of Herod

  Illustration: Salomé on Settee

  Illustration: The Toilette of Salome (version one)

  Illustration: The Toilette of Salome (version two)

  Illustration: The Stomach Dance

  Illustration: The Dancer's Reward

  Illustration: The Climax

  Illustration: Cul De Lampe